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2 septembre 2011

Histoires de familles : Les noms du cru !

Toujours à la bibliothèque, voici un livre qui nous plonge au coeur du village 

noms famille

"Les noms de famille de l'Isère" par Laurent Millet, Marie-Odile Mergnac et Christophe Belser

où l'on apprend par exemple que

  • Collomb vient du mot latin colombus désignant un pigeon, une colombe. Par extension, le mot a sans doute désigné à l'origine un éleveur de pigeons. Il a pu aussi surnommer le porteur d'un message de paix.
  • Orcel désignait en ancien français aussi bien un vase ou une cruche qu'un bénitier. Comme patronyme, il aurait désigné celui qui en fabriquait ou qui en vendait. Et dans les Orcel dans l'histoire, on retrouve le skieur Bernard Orcel, né à l'Alpe d'Huez en 1945, classé 8ème de la descente des JO de Grenoble en 68 !
  • Sarret vient du latin serra, désignant une colline étroite et allongée. Il a surnommé des personnes vivant dans ce type de relief ou habitant un hameau de ce nom.
  • Seigle a surnommé un producteur de seigle, tandis que Rajon a qualifié un homme rageur, coléreux, irrascible.

Hôtel Collomb

D'après lavoute.org : 

Les noms de famille français ont des origines diverses qui s'expliquent par la diversité des influences qu'a subie la France : influence romaine, musulmane et méditerranéenne, normande et anglo-saxonne, Israélite, huguenote, allemande, etc.

Jusqu'à l'ordonnance de Villers- Cotterêts (1539), la plus grande anarchie régnait au point de vue du port et de la transmission des noms. Avec cette ordonnance, l'inscription des individus fut imposée, chacun ayant pris l'habitude de prendre un prénom auquel il accolait les noms de son père et de sa mère. C'est ainsi que l'on trouve des Jean Marcabrus dérivé des noms de ses père et mère Marc et Bruna. Puis, petit à petit et par désir de simplification, ce fut uniquement le nom du père qui fut porté : Jean Le Boiteux, Jean Bègue, André Le Galois, etc.

C'est ainsi que les noms propres semblent s'être fixés en France vers 1350, mais il n'en est pas de même pour l'orthographe de ces noms. Pour nos aïeux, les mots avaient essentiellement une valeur auditive. Ce n'est que peu à peu que l'orthographe s'est fixée. Et ce n'est guère l'ordonnance de 1539, qui rendait obligatoire la tenue des registres paroissiaux, qui a pu fixer l'orthographe.

L'orthographe est une notion qui a échappé à l'Ancien Régime et qui n'a commencé à apparaître qu'avec le dictionnaire de l'Académie pour les noms communs ; mais, si celle-ci en 1740 supprima le s dit "muet" qui ne se prononçait plus depuis le XIe siècle devant une consonne sonore et depuis le XIIe devant une sourde (beste, teste, etc, écrits désormais bête, tête ...), le s a persisté dans les noms de famille Lasnier (l'ânier), Pescheur, etc. L'académie pouvait agir sur les noms communs, mais guère sur les noms propres. Chaque curé avait sa manière d'écrire, influencée soit par la prononciation, soit par des formes latinisantes, voire parle pédantisme.

Ceux qui savaient signer adoptaient parfois plusieurs orthographes. C'est ainsi que Malherbe (mort en 1628) signait Malerbe, Mâle-herbe, ou même Malesherbe. C'est seulement à partir de la Restauration que l'orthographe est devenue un signe de bonne éducation ; encore les bévues ne manquent-elles pas, le cas extrême cité par Dauzat étant Zoézédoé dû à une faute d'enregistrement : le déclarant avait épelé Zoé : zed, o, é, sons que le préposé avait transcrit d'affilée...

Les altérations qui se produisent au XIXe siècle sont cependant assez rares et proviennent soit de la négligence des déclarants qui ne portent pas attention à l'orthographe du nom déclaré (surtout dans les déclarations de naissance faites par des tiers), soit de bévues de l'officier d'état civil. Il en est parfois résulté des scissions de nom entre branches d'une même famille.

 

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