La chronique du Festival : Jour 2

 Chronique du 2^e jour (mercredi) 

 Avant de parler des films du jour, une interrogation qui, pour moi, est un vrai mystère : pourquoi les équipes des films qui sont systématiquement appelées sur scène pour présenter leur travail n’ont-elles, à quelques exceptions près, rien à dire sinon bredouiller quelques remerciements maladroits et leur bonheur d’être là ?  Elles connaissent pourtant le rituel mais elles continuent de ne pas s’y préparer.

Bon, passons aux films : 1 hors compétition (La clinique de l’amour) et 2 en compétition (Hasta la vista et Nos plus belles vacances).

Autant vous dire d’emblée que, selon moi, et avant de voir la suite de la sélection, le futur « Grand Prix » a été projeté cet après-midi. Je me demande en effet comment faire  plus audacieux, sensible, intelligent, grave et drôle à la fois que le film du belge (flamand ?) Geoffrey Enthoven : HASTA LA VISTA, servi par 3 acteurs et 1 actrice exceptionnels dans des rôles de handicapés, un dialogue juste, sans fausse note toujours en équilibre assuré dans une situation toujours au bord du précipice de la facilité ou de la vulgarité. Bref, un très grand film.

En parlant de précipice, « La clinique de l’amour » y a plongé tout droit : gags lourds, dialogue sans finesse =ennui assuré.

Le film (« Nos plus belles vacances ») de Philippe Lellouche (frère du Président du jury !!) ne tire pas trop mal, mais sans génie, son épingle du jeu. Une question cependant : comment nos amis bretons vont-ils apprécier l’image des autochtones donnée dans le film : ils sont tous des demeurés abrutis par l’alcool ou de piètres artisans qui n’attendent que le « parisien » salvateur.

Pour finir, un oubli à réparer dans le film insipide, selon moi, d’hier « Plan de table » : le générique très original du début qui se déploie comme un « pop-up » (livre dont les images se déplient en découpages artistiques).

 A demain…..si vous le voulez bien !

André TEILLARD

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Et pour compléter, le petit aperçu de la vie autour du festival : aujourd'hui, la journée des lycéens

Alors dans le Dauphiné Libéré d'aujourd'hui, on relate leur rencontre avec Omar. Mais ces lycéens ont eu aussi le privilège de discuter Marie-Anne Chazel qui les a magistralement embarqués avec elle dans un voyage au cœur du métier.

Et puis il y a eu Claude Lelouch  (à ne pas confondre avec les Lellouche aussi présents au festival!), une rencontre dont ils n'ont pas forcément mesuré l'importance. En effet, c'est une autre génération, c'est un autre cinéma. Mais c'est aussi et avant tout un grand bonhomme qui à travers un débat sur la mise en scène leur a donné une magnifique leçon de vie : "Les galères, c'est le jogging du bonheur" ...

Et à entendre ces jeunes qui en sortant se disaient qu'ils avaient du coup envie de voir les films de Lelouch, on se dit que ce jour-là, le cinéma a décidément tout gagné...

  Débat suivi d'une séance d'autographes

Claude Lelouch avec Claude Darmon organisateur de ces journées des lycéens

Et pour les Huizats qui ont eu la chance de discuter avec Claude Lelouch, d'autres souvenirs ont été évoqués, comme ceux des deux tournages du réalisateur à l'Alpe d'Huez : "Vivre pour vivre" avec  Annie Girardot sorti en 67, mais aussi  "Treize jours en France" le documentaire sur les jeux Olympiques de Grenoble sorti en 68...

La comédienne française Annie Girardot pose pour les photographes dans la piscine d'un hôtel de l'Alpe d'Huez, le 1er février 1967, lors du tournage du film de Claude Lelouch "Vivre pour vivre"(Sur ce site).