on en parle dans la presse et on retrouve tous les commentaires du café littéraire de décembre...
Les lectures de Décembre
avec Charlotte, Sandrine, Sylviane et Vava
Sylviane nous présente le jeu des 7 familles littéraires créé par la Bibliothèque Départementale de Prêt de l'Ardèche pour son 30e anniversaire.
Cette BDP dynamique n'en finit pas de proposer des programmes alléchants comme « les bébés aiment les livres » ou le service "Culture Bleue " : En lien avec les maisons de retraite, le Prix Culture Bleue permet à des personnes âgées vivant en établissement de distinguer par vote individuel un ouvrage parmi un choix de 10 beaux livres. 24 établissements de personnes âgées se sont engagés dans ce projet innovant, sans équivalent en France, mené en lien avec la Direction santé solidarité (gérontologie et handicap) du Conseil général.
En fait, c'est toute une politique culturelle engagée qui a été mise en œuvre :
La Bibliothèque départementale de prêt (BDP) est engagée dans plusieurs programmes en faveur des publics dits "empêchés". Sont désignées ainsi les personnes qui pour diverses raisons – âge avancé, incarcération, hospitalisation, etc. – ont un accès difficile, limité, voire impossible aux livres, à la musique, à l'offre culturelle en général.
Ainsi sont développées deux autres actions : Le livre en prison : Des mots derrière les murs et Le Musibus… La musique sur l'ensemble du territoire !
- Présentation de l'éditeur
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Pourquoi la fille du général Mladic, commandant en chef des forces serbes durant le siège de Sarajevo, accusé de génocide, s’est-elle tiré une balle dans la tête avec le revolver préféré de son père ? C’est pour tenter de répondre à cette question que Marc, écrivain, passionné depuis toujours par le destin des enfants de criminels de guerre, s’envole pour Belgrade en novembre 2010 alors que rien ne va plus dans sa propre vie. À Belgrade, il est amené par d’étonnants hasards, ou malentendus, à rencontrer quelques-uns des plus proches lieutenants du général Mladic, des hommes pour la plupart recherchés pour crimes de guerre. Ce sont eux qui l’encouragent à partir pour la petite République serbe de Bosnie où, disent-ils, il rencontrera le véritable peuple serbe, celui qui a gagné la guerre et continue de se battre aujourd’hui contre les Musulmans.
Arrivé à Pale, la capitale historique des Serbes de Bosnie, un ancien village de montagne devenu une ville de trente mille habitants prise sous un mètre de neige, Marc découvre une population emmurée dans le désespoir, abandonnée de tous, mais cependant persuadée d’avoir mené une guerre juste. Les ex-officiers ne nient pas avoir commis les crimes les plus épouvantables contre leurs anciens voisins musulmans et croates, mais ils estiment avoir agi en état de légitime défense et avoir été trahis par leurs anciens alliés français. Pour se justifier, ils font à Marc le récit de leur guerre, ne cachant rien des atrocités qu’ils ont commises, ou qu’ils ont subies. Marc ne les juge pas – des jours et des nuits durant il les écoute. Ce sont pour la plupart des hommes attachants, exceptionnels parfois, qui luttent aujourd’hui contre leur propre conscience, contre leurs cauchemars aussi, enfermés dans une prison dont ils sont les geôliers. L’écrivain éprouve à leur endroit une curieuse empathie, comme si cet enfer dans lequel ils se sont enfermés faisait écho à son propre désarroi.
« Nous croyons qu’à rompre avec la source du mal nous allons pouvoir inventer notre propre vie et apporter le bonheur à nos enfants », écrit-il, « alors que nous sommes faits de ce mal et qu’ainsi il continue de nous habiter et de nous ronger quoi que nous décidions, et quel que soit l’endroit du monde où nous allions nous réfugier. » Ce que vivent ces hommes est finalement pour Marc l’écho le plus exacerbé, le plus terrifiant, de ce que nous sommes nombreux à vivre chacun silencieusement au fil de notre propre destin.
- Biographie de l'auteur
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Longtemps journaliste à Libération et à L’Événement du jeudi, Lionel Duroy est l’auteur d’une dizaine de romans publiés aux Éditions Julliard, dont Méfiez-vous des écrivains, Priez pour nous, Le Cahier de Turin et, bien sûr, Le Chagrin.
- L’avis des lecteurs J
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Dans ce roman-essai, LD s'interroge sur les conditions d'existence des enfants de dictateurs et tortionnaires, qu'il s'agisse des enfants de nazis cf enfants d'Himmler par ex ou plus récemment de la fille du Général serbe Mladic qui s'est suicidée peu de temps après le massacre de Sebrenica commandité par son père, entre autres ; ce père qui est resté longtemps le héros intouchable pour les Serbes qui lui étaient redevables d'avoir "sauvé "le territoire des Serbes de Bosnie. Pressée par la Communauté européenne de dénoncer ce Général jugé sanguinaire par les Occidentaux, la Serbie a cédé en laissant partir Mladic devant la Haute Cour de Justice du TPI à La Haye moyennant la possibilité d'être candidate à l'entrée dans l'Europe à brève échéance. L’auteur enquête sur place, et sa démarche fait écho à des turbulences dans sa vie personnelle. Il n'en revient avec aucune certitude, saisissant combien les accusations des uns peuvent s'opposer aux arguments de défense des autres qui ne nient pas les atrocités commises mais les justifient par une supposée félonie des adversaires Musulmans et la menace de l'instauration d'un futur État islamique dans cette région des Balkans. Une page d'Histoire à hauteur d'hommes.
- Présentation de l'éditeur
Au début, il y a les animaux. Comme dans la chanson du film de Kubrick, 2001 odyssée de l’espace qui compte tant pour Geneviève Brisac, une chanson du Déluge et de l’Arche : the animals went into by to, ah ah ! C’est eux qui ont fait naître son désir d’écrire ce roman sur la révolte. Comment, que l’on soit bête ou homme, s’arme-t-on contre l’idiotie, les pouvoirs, la cruauté, la violence ?
Voilà donc, par ordre d’apparition : Céleste, la femme de ménage qui veut un aspirateur, un peu de raison dans la maison et envoyer l’auteure à la campagne ; une pie qui volète un peu seule sur le balcon ; Nelson le fils rebelle qui ne peut pas saquer Colette et recueille le rat de laboratoire frileux de son ami Jean-Pierre installé à demeure devant l’Hippopotamus. À qui et à quoi s’ajoutent des tas d’autres personnages, hommes ou bestioles, familiers ou légendaires. Tout un monde de liberté à conquérir, d’ourlets défaits, de buffles qui pleurent, de chats aveugles, de filles cruelles et inconscientes. Toute une arche de Noé, urbaine, contemporaine, joyeuse, courageuse, décidée à habiter notre humaine condition envers et contre les saboteurs de tous poils.
Écrit avec cet alliage de légèreté et de gravité qui fait sa patte, Moi, j’attends de voir passer un pingouin illustre merveilleusement la devise de l’auteure : « mélanger ce qui fait rire et ce qui fait pleurer ».
- Biographie de l'auteur
Geneviève Brisac est née à Paris dans une famille d’intellectuels de gauche anglophiles. Normalienne, agrégée de lettres elle enseigne dix ans puis se consacre à l’écriture. Elle publie notamment Petite (1994), Week-end de chasse à la mère (1996, Prix Fémina) et Une année avec mon père (2010).
- L’avis des lecteurs K
Avis mitigé car si l'auteure est hypercultivée, le propos est pédant. Il y a de la fantaisie mais, selon l'expression, "elle se vernit les souliers"! Dommage ce roman intimiste n'est que le portrait d'une bobo d'aujourd'hui.
- Présentation de l'éditeur
- Biographie de l'auteur
- L’avis des lecteurs J
Le dernier de Dona Leon, sans son commissaire Brunetti. Comme d'habitude, l'auteure s'intéresse aux recoins de Venise. Comme d'habitude avec Dona Leon, on apprend toujours quelque chose et cette fois-ci, c'est sur la recherche historique dans le milieu musical. Une nouvelle héroïne qui promet ?
Un jour tu verras... de Mary Higgins Clark ALBIN MICHEL (4 juin 1993)
- Quatrième de couverture
- Biographie de l'auteur
En 1964, Warren Clark meurt brusquement la laissant seule avec cinq enfants. Mary retrouve du travail et écrit des scripts pour la radio. Son premier livre publié, une biographie de George Washington, ne sera pas un succès? "Le livre était déjà en solde avant même d'être sorti de chez l'imprimeur ! " commente-t-elle non sans humour. Elle décide alors d'écrire un suspense. Ce sera La Maison du guet (Where are the children) qui devient immédiatement un best-seller. Le succès accompagnera tous ses livres par la suite.
En France, les éditions Albin Michel publient en 1979 La Nuit du Renard donnant par la même occasion le coup d'envoi à la collection "Spécial Suspense" qui compte à ce jour 19 des 21 livres écrits par Mary Higgins Clark.
Après ses premiers succès, Mary Higgins Clark qui s'était beaucoup consacrée à l'éducation de ses enfants, décide de rattraper le temps perdu : elle entre à l'Université de Fordham au Lincoln Center et passe un diplôme de philosophie. Elle a par ailleurs présidé en 1988 l'International Crime Congress, à New York. En 1987, elle était présidente du Mystery Writers of America dont elle a été un membre actif pendant de nombreuses années.
La reine du suspense est l'auteur féminin du genre qui vend le plus de livres aux Etats-Unis : plus de 50 millions en "hard cover". Ses romans sont des best-sellers dans le monde entier, en France notamment avec plus de 20 millions d'exemplaires vendus. Mary Higgins Clark a reçu en 1980 le Grand Prix de Littérature policière pour La Nuit du renard et en 1998 le Prix du Festival du film de Deauville.
En 1999, un sondage paru dans "Le Monde" la donnait en seconde position des auteurs les plus lus par les jeunes de 18 ans.
- L’avis des lecteurs J
Polar pas récent, mais c'est toujours aussi efficace et prenant!
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Soleil Noir de Fred Bernard et François Roca ALBIN MICHEL Jeunesse (24 septembre 2008)
- Présentation de l'éditeur
- L’avis des lecteurs J
Un livre romancé merveilleux sur une tranche de l'histoire du Mexique avec des dessins magnifiques. Ne pas oublier de lire ensuite Cheval Vêtu qui en est la suite et qui est lui aussi très beau.
dont voici le texte, écrit par Sylviane pour la Maison des Écrits d'Échirolles
JESUS BETZ : un album comme une fête pour l’œil, pour la maîtrise de la lumière, pour les cadrages si parfaitement adéquats, qui nous introduisent dans un espace relationnel privilégié, sans doute parce-que cet illustrateur là, à savoir François Roca, sait les sources du plaisir visuel. Une sorte de féérie sombre, presque suspecte, qui fait que je n’aurai pas envie de montrer ce livre à n’importe quelle personne, car il exige d’être « entendu ». Les sources lumineuses sont multiples comme les jeux d’ombres portées par rapport à un éclairage prononcé, produisant un effet presque théatral, accentuant la dramatisation. J’ajouterai qu’il offre une palette dominante de bruns, de verts, de jaune orangé, un format hors du commun qui appelle le lutrin, un rendu réaliste de détails qui renvoie intensément à un récit de fiction, tous ingrédients concourrant à répondre au désir du lecteur d’opérer un passage où se joue l’initiation à l’inconnu, une combinaison ô combien réussie entre un sujet émouvant et une illustration puissante et raffinée.
Une fiction où les épreuves affrontées vont conférer au héros un sentiment héroïque de l’existence. Attachons nous aux premières paroles de Jésus Betz, sous la plume de Fred Bernard : "Prendre ses jambes à cou. Baisser les bras. Prendre son pied. Se tourner les pouces. J’ai toujours détesté ces expressions, dès mon plus jeune âge, car je n’ai jamais eu ni jambes, ni bras. Je m’appelle Jésus Betz, l’Homme-Tronc. Prénommé ainsi par Mademoiselle Betz, ma mère, le jour de ma naissance, le 24 décembre 1894, à minuit. P’tit bout d’vie. P’tit amour. Son P’tit Jésus à elle est né."
Implacables dans leur froid réalisme, elles donnent d’abord avec une froide audace une définition de lui-même par la négation. Les termes « membres inférieurs , membres supérieurs » donnent à entendre des qualificatifs qui ne sont plus seulement et anodinement descriptifs. Car quelle importance de les distinguer lorsqu’on en est totalement privé et réduit à un statut d’homme –tronc. Négation du plaisir aussi puisque l’une des expressions renvoie directement à une jouissance dont la vie a pu le priver. Mais l’on pourrait aussi penser que ce sectionnement dont il est victime le met à l’abri de la lâcheté « prendre ses jambes à son cou » , de la paresse « se tourner les pouces « et de la capitulation peu honorable « baisser les bras ». Evocation aussi d’une conscience précoce de sa singularité mutilée, le tout dit sans pathos. Et d’ailleurs il n’est pas n’importe quel homme-tronc mais l’Homme-Tronc, les deux majuscules le rattachant à une vraie place, au Cirque, même si la fonction d’une telle créature dans un cirque est d’être objet de voyeurisme , d’apitoiement ou de moquerie. Mais son identité ne se fond pas dans sa seule fonction, il nous clame haut et fort comment il s’appelle, prénom Jésus, lourd héritage, et Betz, qui nous le ramène au royaume des hommes ordinaires. Son statut d’enfant sans père identifié nous est formulé d’une façon implicite » Prénommé ainsi par Mademoiselle Betz, ma mère » Economie de mots pudique et respectueuse. L’heure et la date de sa naissance, à minuit, un 24 décembre, nous livrent avec autodérision une sorte de second « divin enfant », en l’an 1894, accessoirement , mêlant ainsi éléments réalistes et récit imaginaire. Double singularité, statut de victime et destin annoncé comme hors du commun.
Les trois qualificatifs qui suivent « P’tit bout d’vie », « P’tit amour », Son P’tit Jésus » à elle font chaud au cœur du lecteur que les huit premières lignes n’ont pas épargné ! Immense tendresse, sentiment aussi d’extrême fragilité Le martèlement du qualificatif « petit » se situe résolument dans le registre de l’amour et de la tendresse maternelles, même si l’écho de la petite taille est sous-jacent.
Une belle lettrine pour commencer l’écriture du mot maman en douces lettres cursives nous introduit dans le corps de la missive que Jésus Betz dicte à la femme qu’il aime pour la première femme qui l’a aimé : sa mère. Paradoxe du fils qui présente le cours de sa vie à sa mère Un ton déterminé qui témoigne d’une fière volonté de s’accorder le droit d’inventaire, précisément à un moment clé de sa propre vie, dans un courrier qui laisse à penser au lecteur que la vie les a séparés, lui et sa mère. Un ton sans concession envers lui-même et la vie qui l’a malmené, sans rancœur pour autant. Une autodérision qui affleure « voici ma vie en 33 dates », signe christique encore». Il ne cherche pas à épargner sa mère, pas plus qu’il ne s’épargne lui-même quand il évoque l’écho des petits os de ses vertèbres qu’il se loue d’avoir, au moins ! .Ces dates « qui claquent, craquent , sonnent ou grincent « font naître l’image des trains fantômes brinqueballant entre tunnels et toiles d’araignées sur les fêtes foraines, un décor pas si éloigné de celui du cirque. Puis une formule dont les termes un peu éculés « un coup de poing dans un ciel d’orage, au dessus de ce monde de brutes » retrouvent sens là encore , dans la bouche d’un homme réduit à la tête et au tronc. Bouffées de lyrisme vengeur, désespéré ? La lettre qu’il dicte lui permet de se mettre au clair avec ses sentiments, après tant d’ épreuves marquantes, d’amitiés trahies . L’acte d’écrire et sa destination sont intimement liés au bonheur et à la fierté qu’il éprouve aujourd’hui. Emerge alors une expression où la typographie fait image « je me tiens droit comme un i et ma tête fait le point ». Ressource subtile de la langue qui joue du sens propre et du sens figuré, qui se joue du malheur puisque justement, il appartient désormais au passé.
Et puisque le thème du handicap, de la différence si chère à Fred Bernard est lancé, poursuivons avec un rappel de quelques livres déjà évoqués en particulier sur l'autisme
Le monde de Marcello de Francisco X. Stork et Le Bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon
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Combien ? de Douglas Kennedy Belfond (3 mai 2012)
- Présentation de l'éditeur
Noël 1990. Douglas Kennedy, alors écrivain fauché de 35 ans londonien d’adoption, est de retour à New York. La raison de ce pèlerinage : l’écriture d’un livre de voyage sur l’argent et les marchés financiers. N’y connaissant rien aux actions et aux investissements, notre auteur se lance dans une quête épique, à la poursuite du Dieu argent et de tous ses disciples…
Et Kennedy de nous entraîner à New York, dans le Wall Street des yuppies, ex-gloires des années 80 ; dans la bourse de Casablanca, vaste analogie du souk ; dans les salles de marché futuristes et surréalistes de Sydney ; à Singapour, ville-pays toute entière vouée au culte de la toute-puissance de l’argent et de la consommation ; à Budapest, en pleine transition du communisme à l’économie de marché ; et Londres, la nouvelle Jérusalem.
Une galerie de personnages riches, autant de visages, de masques et d’interprétations de l’argent. Une passionnante comédie humaine qui garde tout son sens aujourd’hui, à une époque où l’argent, même décrié, fascine plus que jamais, en restant le point de référence qui fait tourner le monde. En avoir ou pas, telle est la question…
- Biographie de l'auteur
- L’avis des lecteurs J
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Les pommes noires et La Dame de Nancy de François Martaine Tallandier (9 mai 2001)
- Présentation
Qu'est-ce qui pousse Paulus Chan Coline, un jeune paysan lorrain promis à l'existence la plus simple, à manifester un goût immodéré de la justice qui le fait passer pour une forte tête ? L'époque est rude pour ce fromager lorrain qui " élève " le fameux géromé, réputé jusqu'à la cour de Nancy. Paulus à qui le tabellion de Gérardmer a appris à lire et à écrire prend un jour la défense de sa communauté dont les libertés sont menacées. Ce premier combat, qu'il remporte face à l'autorité ducale, sera suivi de beaucoup d'autres… À la faveur des luttes du jeune homme, nous découvrons alors toute une région qui vit au rythme de ses foires et de la rigueur du climat, nous visitons Nancy, ses auberges animées, ses ruelles encombrées et prenons part à la vie quotidienne de ces Lorrains d'il y a cinq cents ans… Avec eux nous affrontons la peste, les mercenaires, la disette qui les laissent démunis, livrés à leur faiblesse, à leur ignorance, à leurs superstitions aussi… Car dans les environs de Gérardmer, une certaine Odile, amie de Paulus, herboriste et guérisseuse, manipule de bien étranges " pommes noires "… Cela inquiète… Ce voyage dans une Lorraine méconnue révèle une véritable sensibilité d'écrivain et s'appuie sur une documentation historique tout à fait inédite. Paulus a bel et bien existé et tous les détails dont ce roman fourmille - vie quotidienne, coutumes, grande et petite histoire - sont rigoureusement authentiques. Mais, en explorant la société rurale du XVIe siècle, ses peurs et ses souffrances, ce roman dépasse très largement le cadre régional.
Après avoir ouvert dans Les Pommes noires les portes des communautés villageoises d'il y a quatre cents ans, François Martaine complète avec la Dame de Nancy le tableau pittoresque de la Lorraine du XVIe siècle par celui de ses villes et de sa cour, à travers le destin exceptionnel de Sarah Vousier...
- Biographie de l'auteur
Lorrain d’origine, François Martaine occupe de hautes fonctions dans un grand groupe industriel français et mène parallèlement une carrière de romancier attaché à l’histoire de la Lorraine.
- L’avis des lecteurs J
Roman historique qui se passe chez moi ! C'est la petite histoire de la Grande histoire, du paysan qui a appris à lire et à écrire à la maîtresse d'Henri II. Une question reste : je crois avoir compris que les pommes noires étaient les pommes de terre. Mais c'est à confirmer !
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Une place à prendre de J. K. Rowling Grasset (28 septembre 2012)
- Présentation de l'éditeur
- Biographie de l'auteur
- L’avis des lecteurs K
JK Rowling se lance dans un registre tout différent avec ce roman qui semble malheureusement trop long. L'idée est originale avec ces bons paroissiens qui cherchent à se débarrasser de pauvres un peu trop encombrants et voyants tout en luttant pour le pouvoir. Mais ce n'est ni une comédie franchement noire, ni un drame émouvant et on se perd dans cette histoire. Des longueurs, une impression peut-être due à une lecture trop étalée sur les semaines, mais certainement aussi à une intrigue pas assez maîtrisée, des actions décousues, même s'il s'agit surtout de points de vue différents, et trop prévisibles... Pourtant, ses descriptions cyniques de la société britannique et de ses bas-fonds sont saisissantes, loin de l'univers d'Harry Potter : Drogue, sexe, pouvoir, névrose : ici, pas d'échappatoire, pas de baguette magique ! L'étude de mœurs est là avec les rancœurs, haines, hypocrisies, espoirs, désespoirs et mœurs mis à nu. Pas mauvais, mais dans l'attente du prochain, plus abouti.