Le 1er café littéraire de 2023 : les coups de cœurs
Le 1er café littéraire 2023 s’est tenu au QG samedi.
Les habitués étaient bien au rendez-vous, mais aussi des lecteurs n’ayant pu venir depuis longtemps et une nouvelle participante qui s’est immédiatement intégrée au groupe.
Les présentations ont été nombreuses et variées, de quoi se faire des envies avant le prochain rendez-vous, prévu le 10 mars.
Côté films, des classiques à revoir comme
« Jamais le dimanche » de Jules Dassin (1960),
« Zorba le grec » de Michel Cacoyannis (1964),
ou encore « Mia Madre » de Nanni Moretti (2015),
mais aussi une chaude recommandation pour une nouveauté : « Nostalgia » de Mario Martone, un film envoûtant sur le retour au pays d’un Napolitain sur fond de Camorra.
Même balade dans le temps côté livres, avec des lecteurs se replongeant dans
« À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust — œuvre ayant soulevé de vives discussions en ce samedi entre ceux qui adorent et ceux qui détestent —
ou « Guerre » de Louis-Ferdinand Céline, écrit en 1934, mais dont le manuscrit retrouvé a été publié en 2022.
Sur le même thème : « L’ami retrouvé » de Fred Uhlman, sur l’amitié entre un jeune aristocrate allemand et le fils d’un médecin juif, victimes tous deux de la guerre.
Une reédition réussie que celle de « Rien où poser sa tête » où Françoise Frenkel, qui avait fondé la première librairie française de Berlin, dresse le portrait saisissant d’une France qu’elle découvre divisée lors de sa fuite de l’Allemagne nazie, passant entre autres à Grenoble et Annecy.
Le premier roman de Maria Larrea, « Les gens de Bilbao naissent où ils veulent » est aussi enlevé qu’intime avec une part d’autobiographie assumée, une écriture très visuelle.
Couleur presque locale avec « Les confins » d’Eliott de Gastines, un thriller aux allures de faits divers sur fond de création de station de ski.
Une petite perle : « Coquelicot et autres mots que j’aime » où Anne Sylvestre, cette immense dame de la chanson française, signe un premier livre, comme elle dit elle-même « à quatre fois vingt ans », où elle décline les mots qui la touchent et l’émeuvent, la dévoilent.
BD enfin avec 3 coups de cœur :
« Le monde sans fin » fruit de la rencontre entre Christophe Blain, auteur de BD et Jean-Marc Jancovic, spécialiste des questions énergétiques et de l’impact sur le climat, offre un ouvrage instructif, intelligent, avec humour, et sans culpabilité ;
« La dernière reine » où Jean-Marc Rochette croise les destins du dernier ours du Vercors et d’Édouard Roux gueule cassée de 14, véritable hymne à l’amour et à la nature ;
« Celle qui parle » de Alicia Jaraba, roman graphique sur l’indépendance féminine au temps des conquistadors.